L’éducation positive, on en entend de plus en plus parler, n’est-ce pas ? Avec des mots comme bienveillance, empathie, ou encore respect des émotions, cette approche séduit beaucoup de parents. Pourtant, malgré sa popularité, elle traîne encore derrière elle pas mal d’idées reçues. Des préjugés, souvent basés sur des malentendus, qui freinent encore certains parents. Allez, on va les démystifier ensemble !
1. “L’éducation positive, c’est laisser faire l’enfant”
Ah, celle-là, c’est probablement l’idée reçue la plus courante ! Beaucoup de gens pensent que l’éducation positive consiste à laisser l’enfant faire ce qu’il veut, sans jamais intervenir. Mais c’est loin de la réalité. En fait, l’éducation positive repose sur des règles et des limites bien définies. L’idée n’est pas de dire oui à tout, mais plutôt de poser des limites claires dans un cadre respectueux.
“L’obéissance aux lois qu’on s’est prescrites est liberté.” - Jean-Jacques ROUSSEAU
C’est exactement ça : on fixe des règles pour que l’enfant se sente en sécurité, mais on les lui explique, on l’aide à comprendre pourquoi elles sont là. C’est tout sauf du laxisme !
2. “Les enfants élevés en éducation positive ne respectent pas l’autorité”
Un autre cliché : les enfants élevés dans ce cadre ne respecteraient plus l’autorité. Faux, faux, faux ! L’éducation positive ne rejette pas l’autorité, mais elle privilégie une autorité basée sur le respect mutuel et non sur la peur. En fait, c’est même le contraire : l’enfant apprend à respecter les règles parce qu’il en comprend le sens, pas parce qu’il a peur de la punition.
“Où avez-vous pris l’idée que pour amener un enfant à bien se comporter, il faut d’abord le faire se sentir mal ?” - Jane NELSEN
Cette citation résume parfaitement l’idée : un enfant qui se sent respecté et entendu aura plus de facilités à respecter les règles que celui qu’on contraint par la peur.
3. “L’éducation positive est trop permissive”
Beaucoup croient encore que l’éducation positive est une éducation permissive. Qu’on laisse tout passer. Mais là encore, c’est une fausse idée. L’éducation positive, c’est aussi dire “non” quand il le faut, mais en expliquant pourquoi. L’idée, c’est d’apprendre à l’enfant à comprendre les conséquences de ses actes. En fait, poser des limites est essentiel, mais on le fait en douceur, en accompagnant l’enfant dans la gestion de ses émotions. En gros, on ne lâche pas les rênes, mais on donne à l’enfant les outils pour qu’il comprenne ce qu’il vit et ce qu’on attend de lui.
4. “L’éducation positive prend trop de temps”
Ah, celle-là est intéressante ! On entend souvent que l’éducation positive prend du temps. C’est vrai, au début, on doit prendre le temps d’expliquer, de communiquer, d’écouter. Mais le retour sur investissement est énorme ! En prenant ce temps au début, on évite bien des conflits et des crises plus tard.
“L’éducation est un processus naturel chez l’enfant qui se développe spontanément dans l’expérience.” - Maria MONTESSORI
Investir du temps dans cette approche, c’est favoriser une relation sereine et pleine de confiance avec son enfant. Et à terme, cela rend le quotidien beaucoup plus fluide.
5. “L’éducation positive ne prépare pas les enfants à affronter la réalité”
Il y a ceux qui pensent que l’éducation positive protège trop les enfants et ne les prépare pas à la “vraie vie”. Que les enfants ont besoin d’affronter la frustration très tôt pour “être armés”. Mais là encore, c’est mal comprendre l’éducation positive. Ce n’est pas l’absence de frustration qu’on prône, mais la gestion constructive des émotions. Quand un enfant est frustré, on l’accompagne pour qu’il comprenne ce qu’il ressent et trouve une solution. On ne le laisse pas se noyer dans ses émotions, on lui apprend à les apprivoiser.
6. “L’éducation positive est une mode passagère”
Enfin, on entend souvent que l’éducation positive est une mode, un courant éducatif qui finira par passer. Pourtant, les principes sur lesquels elle repose sont ancrés dans des recherches solides en psychologie du développement et en neurosciences. Les pédagogies comme celles de Maria Montessori ou d’Alice Miller prônent des valeurs similaires depuis bien longtemps. C’est un retour aux bases, en fait. Et comme le montre de nombreuses études, ce type de relation avec l’enfant favorise un développement émotionnel et social sain.
Le mot de la fin : une éducation exigeante mais gratifiante
Loin des clichés, l’éducation positive n’a rien à voir avec du laxisme ou de la permissivité. C’est une approche exigeante, qui demande de la patience et de l’engagement. Elle encourage à poser des limites de manière bienveillante, à comprendre les émotions de l’enfant et à l’aider à se développer en confiance.
Comme l’a si bien dit Catherine Gueguen, pédiatre et autrice reconnue :
“L’éducation bienveillante, c’est un cadeau que l’on fait à nos enfants, pour leur permettre de devenir des adultes épanouis et équilibrés.”
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