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Photo du rédacteurClaire Bloch

Guérir de l’absence : un enfant peut se reconstruire après l’absence prolongée d’un parent


Quand un parent est absent sur une longue période, que ce soit à cause d’une séparation, d’un décès, ou d’un éloignement pour des raisons professionnelles, ça laisse des traces, surtout chez un enfant. Mais bonne nouvelle : un enfant a une incroyable capacité à se reconstruire, à condition d’être bien accompagné. Dans cet article, on va voir ensemble comment aider un enfant à guérir de l’absence d’un parent et lui offrir les clés pour avancer, avec quelques petits trucs qui peuvent vraiment faire la différence.


Comprendre l’impact de l’absence


L’absence d’un parent, ça peut chambouler un enfant sur plusieurs niveaux : émotionnel, psychologique, et même relationnel. Quand un enfant se retrouve sans l’un de ses parents, il peut ressentir un sentiment d’abandon, de tristesse, voire de colère. Il peut aussi se poser beaucoup de questions : “Pourquoi maman/papa n’est plus là ?”, “Est-ce que c’est de ma faute ?”. Et soyons honnêtes, ces émotions peuvent peser lourd dans son petit cœur.


Avant même de parler de reconstruction, il est essentiel de reconnaître cet impact. En tant qu’adulte, on doit accueillir les émotions de l’enfant sans minimiser ce qu’il ressent. Parfois, on veut bien faire en disant : “Ne t’inquiète pas, ça va aller”, mais pour l’enfant, c’est plus complexe que ça. Alors, premier truc : accueillir ses émotions. Laisser l’enfant exprimer ce qu’il ressent, sans jugement, même si c’est douloureux à entendre.


Le rôle essentiel de l’entourage


L’absence d’un parent ne signifie pas qu’un enfant doit se retrouver seul. L’entourage joue un rôle crucial dans sa reconstruction. Grand-parents, oncles, tantes, parrains, marraines… toutes ces figures de référence peuvent offrir un soutien émotionnel précieux. Et attention, il ne s’agit pas de “remplacer” le parent absent, mais bien d’apporter de la stabilité et de l’amour au quotidien.


Truc pratique : multiplier les moments de qualité avec ces figures de substitution. Que ce soit des sorties en famille, des moments de jeu, ou même juste des conversations autour d’un goûter, chaque interaction positive contribue à renforcer le sentiment de sécurité de l’enfant.


Maintenir ou recréer le lien avec le parent absent


Quand c’est possible, il est essentiel d’essayer de maintenir ou de recréer le lien avec le parent absent. Même à distance, il y a plein de moyens de garder une connexion : des appels vidéos, des lettres, ou même des petits cadeaux envoyés de temps en temps.


Si le parent est décédé ou coupé de la relation, on peut tout de même continuer à parler de lui. L’idée n’est pas de “faire comme si de rien n’était”, mais de permettre à l’enfant de garder une place pour ce parent dans son cœur, à sa manière. Cela peut passer par des photos, des souvenirs partagés, ou des moments où l’on évoque ce parent avec bienveillance.


“Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.”

– Victor Hugo, Les Contemplations


La thérapie : un espace pour déposer ses émotions


Parfois, l’accompagnement de l’entourage ne suffit pas. L’enfant peut avoir besoin d’un espace dédié où il pourra déposer ses émotions, surtout si l’absence du parent est associée à un traumatisme (comme un décès brutal ou une séparation conflictuelle). Dans ces cas-là, une thérapie peut être d’une grande aide.


C’est là qu’intervient un autre petit truc : ne pas hésiter à consulter un professionnel. Un psychologue ou un thérapeute spécialisé en enfance peut offrir à l’enfant un espace sécurisé où il pourra mettre des mots sur ce qu’il vit, et peu à peu, surmonter sa douleur. Parfois, un accompagnement extérieur fait toute la différence.


Le rôle des rituels : donner un cadre à l’absence


“L’enfant a un besoin vital d’ordre, de continuité et de répétition dans ses activités. C’est en établissant des rituels et des routines qu’il construit son propre équilibre intérieur.”

– Maria Montessori


Un truc qui peut vraiment aider un enfant à gérer l’absence d’un parent, c’est la mise en place de rituels. Les rituels sont des moments fixes et réconfortants qui apportent de la structure dans la vie de l’enfant. Cela peut être aussi simple que d’allumer une bougie pour penser au parent absent, de regarder des photos ensemble, ou de célébrer les moments importants comme les anniversaires, même si le parent n’est pas là.


Ces rituels aident l’enfant à mettre du sens dans l’absence. Ils lui permettent de comprendre que, même si le parent n’est pas présent physiquement, il peut toujours faire partie de sa vie d’une manière ou d’une autre.


Renforcer l’estime de soi : un élément clé de la reconstruction


Un enfant qui vit l’absence d’un parent peut, sans le vouloir, se sentir coupable ou inadéquat. Renforcer son estime de soi est donc un axe essentiel pour l’aider à se reconstruire. Ça passe par des encouragements, des félicitations, mais aussi par le fait de lui donner des responsabilités à sa hauteur.


Un truc simple et efficace : valoriser ses petits succès. Ça peut être n’importe quoi : avoir réussi à finir un puzzle, avoir aidé un camarade à l’école, ou même simplement avoir fait preuve de gentillesse envers quelqu’un. Chaque petit succès mérite d’être célébré pour montrer à l’enfant qu’il est capable, même dans un contexte difficile.


Le mot de la fin


La reconstruction après l’absence prolongée d’un parent, c’est un chemin qui peut être long et sinueux, mais avec du soutien, de l’amour, et quelques petits trucs bien pensés, un enfant peut retrouver son équilibre. L’essentiel, c’est d’accepter que cette absence laisse des traces, tout en offrant à l’enfant un espace où il peut exprimer ce qu’il ressent, se connecter aux autres, et surtout, se sentir valorisé. Au final, ce qui compte, c’est de lui montrer qu’il n’est pas seul, qu’il est entouré, et qu’il a tout pour avancer sereinement, même dans cette épreuve.

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